
L’Alchimie nous vient des anciens égyptiens, via les arabes dont le mot dérive. Elle englobait un ensemble d’activités et des modes de pensée : « magie, chimie, philosophie, hermétisme, géométrie sacrée et cosmologie ».
A travers la Kabbale, les Harodim révélèrent aux Templiers des secrets intéressant l’utilisation des métaux et l’art de construire. C’est pourquoi on trouve des signes symboliques ésotériques dans les constructions templières. Certains appartenaient à l’alphabet runique, d’autres au Ziza hébraïque, qui est une déformation des caractères hébreux sous l’influence de la vieille écriture germanique. Ils utilisaient aussi comme symbole le phénix qui représentait pour eux la réincarnation à travers l’épreuve du feu. Templiers, alchimistes et Harodim kabbalistes pensaient que c’est dans l’activité créatrice que se forge la continuité et l’unité de temps.
Les Kabbalistes disent que l’Alchimie se rapporte à la grammaire, à la logique humaine et à la rhétorique. Par contre, l’Astrologie se rapporte à l’arithmétique, la géométrie et la musique. Il n’est pas rare de voir des mathématiciens être d’excellents musiciens.
La pensée pythagoricienne explique le Grand OEuvre qui a pour double objet de matérialiser l’esprit et de spiritualiser la matière. Les kabbalistes harodim, descendants des patriarches hébreux, Abraham initié en Chaldée, Isaac en Egypte, Jacob, d’origine phénicienne, initié en Egypte, avaient en commun l’amour du désert. Ils ne pouvaient se souffrir dans les villes où ils furent prisonniers des rois d’Assyrie.
Ils avaient adopté les règles d’ « Hélohim », pratiquaient le culte familial, le respect de la femme, l’amour passionné de leurs fils. Ils protégeaient la tribu et étaient très hospitaliers vis-à-vis de l’étranger. Ces harodim là étaient pour la plupart des alchimistes. Ils étudiaient plus particulièrement la cosmogonie et la projection zodiacale des constellations stellaires. Ils avaient pour symboles les signes du zodiaque. Ces harodim considéraient l’alchimie comme un système permettant de passer de la vision matérielle à la vision lumineuse.
L’alchimiste agit seul ou avec deux exécutants, et parfois avec la présence d’un être aidant l’œuvre par la force de sa pensée.La présence près de l’alchimiste de la femme, « principe féminin », est essentielle. Cette présence peut être soit réelle, soit réalisée sous la forme de mariage mystique de l’alchimiste avec une déesse ou une «élue». Pour l’alchimiste, le bien et le mal, la perfection et l’imperfection, doivent être unis dans la matière en « Un », car « Un est tout », « par Lui est tout », « pour Lui est tout», « en Lui est tout ».
Il faut « voir » avec les yeux de l’esprit. C’est la conquête de la lumière vers l’immortalité de l’âme.
Dans l’œuvre alchimique, il y a le principe de la mort et de la renaissance. Dans l’athanor, c’est le feu Agni qui est chaleur et lumière, activité et intelligence. Il est l’élément principal. C’est par lui que tout sera calciné avant de reprendre vie.
Les trois stades d’évolution initiatique transforment l’homme en initié, en philosophe, finalement en sage. Pour cela il faut suivre le processus alchimique suivant :
1° Apprendre à se dominer pour ne plus subir l’influence de la Lune qui, en alchimie, signifie «humide».
2° Acquérir la raison dont le symbole est le Soleil.
3° Faire sa « calcination ». Brûler ses anciennes théories ou habitudes, pour atteindre la philosophie de la vie.
Il y a beaucoup de symboles tant en Kabbale qu’en Alchimie. Certains se rapportent aux quatre éléments. Ils constituent une véritable instruction, mais il faut les déchiffrer pour les comprendre.Certains symboles se rapportent surtout à l’alchimie.
La «Dame de Dante» est celle des pythagoriciens. Elle représente la sagesse. Dans l’œuvre de Dante, elle est l’élue mystique, la femme, la mère universelle.
Dante se servait aussi comme symbole de l’ancolie, plante mâle et femelle représentant le parfait amour, les deux principes qui se fondent pour créer. On aperçoit là une analogie avec l’œuvre alchimique. Dans certaines de ses poésies, Dante se servait du rythme du nombre 9, symbole de la trinité, esprit-âme-corps, ayant trois aspects, trois principes.
Léonard de Vinci, qui est un véritable initié, se sert souvent des mêmes symboles que Dante. Sur certains de ses tableaux, on voit près de sa signature une fleur d’ancolie. On y voit aussi le petit chardonneret, symbole de longue vie, et bien d’autres symboles.
La rose, très vieux symbole alchimique, représente la connaissance des mystères du Grand OEuvre, la connaissance intégrale, l’illumination. Elle possède 5, ou 8, ou 15 pétales, liés aux correspondances sacrées de Pythagore.Elle est le symbole de la perfection achevée.La rose blanche signifie le sacrifice, la rose rouge le devoir. Elle conduit au symbole de la roue, utilisé aussi bien en alchimie qu’en kabbale, qui, à son tour, conduit aux rosaces des églises. En kabbale, la roue est le rouha, c’est-à-dire le souffle.
Dans les églises il y a toujours trois rosaces. L’abside fait face au sud-est, et le transept est orienté du nord-est au sud-ouest. Il en résulte que :La rosace septentrionale est toujours privée des rayons du soleil (en alchimie c’est l’œuvre au Noir).La rosace sud-est est éclairée par le soleil de midi (c’est l’œuvre au Blanc).La grande rosace principale flamboie au soleil couchant, (c’est la rubification).
Pour les Templiers, toute démarche alchimique est l’allégorie du voyage spirituel du Héros vers sa propre transformation intérieure. L’expérience était exclusivement réservée aux plus grands initiés, dont l’objet, quel qu’il soit, était toujours gardé par des femmes.